Arrivée de Taylor Swift et annulation des festivals locaux
Le week-end dernier, Melbourne a été envahie par des fans venus de tout le pays et même de Nouvelle-Zélande, alors que la superstar mondiale de la pop, Taylor Swift, arrivait pour l’une des plus grandes tournées musicales de l’histoire. Malgré sa présence sur scène à MCG à guichets fermés, l’industrie locale a dû faire face à l’annulation d’un autre festival pour son édition 2024.
La Swiftmania et son impact
L’ampleur de la Swiftmania est difficile à comprendre. Les hôtels de Melbourne sont pleins et l’aéroport de Tullamarine a connu sa journée la plus chargée depuis la pandémie. Même ma petite ville sur l’autoroute entre Melbourne et Adelaide était pleine de Swifties Sud-Australiens dimanche, sur le chemin du retour du concert de Swift le samedi soir.
Changements structurels dans le secteur de la musique australienne
L’enthousiasme souligne un changement structurel en cours dans le secteur de la musique australien. Alors que les superstars internationales remplissent les plus grands stades d’Australie, les actes locaux et les promoteurs ont du mal à trouver des publics et à vendre des billets.
Annulation du festival régional Groovin the Moo
L’exemple le plus récent est l’annulation la semaine dernière du festival de musique régional Groovin the Moo. Cet événement de longue date, qui devait comprendre une série de six événements de musique régionale dans des centres comme Bunbury, Bendigo, Newcastle et la Sunshine Coast, a été annulé à cause de la faible vente de billets.
Fermeture et report de nombreux festivals
Groovin the Moo est l’un des nombreux festivals de musique qui ont été fermés ou reportés ces dernières années, dont Falls Festival, Dark Mofo, Vintage Vibes, Tent Pole et le Wangaratta Jazz and Blues Festival. Cette tendance a déjà donné lieu à une série de post-mortem.
Les problèmes rencontrés par l’industrie de la musique
Des acteurs de l’industrie décrivent une interaction complexe entre des coûts en spirale et une demande incertaine.
La position de l’Association australienne des festivals
Mitch Wilson de l’Association australienne des festivals a expliqué à Crikey que les dynamiques de la demande restaient imprévisibles après la pandémie, et a également évoqué les perturbations persistantes de la chaîne d’approvisionnement et l’augmentation des coûts de transport, de production et le manque de main-d’œuvre parmi les techniciens de backstage.
Les difficultés rencontrées par les festivals et les défis financiers
«Le faible dollar australien rend plus coûteux la réservation d’actes internationaux,» dit-il. «Dans le NSW, le coût de la police est écrasant.»
«On dirait presque qu’il faut vendre à guichets fermés pour équilibrer les comptes.»
Succès certains festivals face aux défis
D’autre part, «les festivals avec des publics fidèles et des genres de base semblent bien se débrouiller». Wilson évoque le succès du Meredith Music Festival, du festival de musique country CMC Rocks et des ventes rapides pour les événements électroniques comme Pitch et Strawberry Fields.
Manque d’artistes vedettes pour attirer le public
Simone Schinkel de Music Victoria est d’accord. «Le consensus général que nous constatons est que les festivals ne sont pas capables d’assurer des têtes d’affiche pour vendre les billets pour attirer les gens.» dit Schinkel. Ces grands actes internationaux sont maintenant beaucoup plus susceptibles d’organiser leurs grandes tournées.
Fermeture des salles de musique indépendantes
Entre-temps, les salles locales se débattent. L’agence de droit de suite APRA AMCOS a publié une étude l’année dernière montrant que le tiers des salles de musique live ont fermé pendant la période de la pandémie.
Opinion d’un avocat de la musique de Melbourne
Paris Martine, militante pour la musique à Melbourne, réserve des actes à Howler et au John Curtin Hotel.
“Ce n’est pas seulement la crise du coût de la vie qui frappe les petites salles de musique live dans la panse”, dit-elle à Crikey. «Ce sont les énormes hausses de l’assurance, les augmentations de taxes sur tout, de l’alcool aux impôts fonciers, les licences d’alcool et les frais de licence de musique. Les coûts ne sont pas en adéquation avec le niveau de risque que nos entreprises posent, ou notre capacité de payer.”
Au final
Paris Martine souligne le paradoxe d’une industrie en difficulté pour révéler de grands nouveaux actes locaux alors que les salles de musique de base sont en difficulté. Elle demande des interventions politiques, dont des exonérations fiscales, «des crédits d’impôt similaires à ceux utilisés dans l’industrie du cinéma», et que les gouvernements interviennent dans le marché de l’assurance de responsabilité civile pour «fournir une couverture là où le marché a échoué».
Appel à l’aide du gouvernement
“Si un festival de cette taille et de cette envergure est annulé, alors nous sommes dans le pétrin. Le gouvernement doit intervenir et nous aider à survivre, sinon nous pourrions perdre nos événements culturels préférés pour toujours.”
Impact sur la future scène musicale Australienne
“Cela rendra encore plus difficile pour les futurs artistes australiens d’être découverts et de percer dans notre industrie musicale mondialisée.”
Demande d’opinion du public
Le gouvernement devrait-il faire plus pour soutenir la scène musicale locale? Faites-nous part de vos pensées en écrivant à letters@crikey.com.au. Veuillez inclure votre nom complet pour être considéré pour publication. Nous nous réservons le droit de modifier pour la longueur et la clarté.