En concert Taylor Swift se produit dans la ville de On Call ce soir, provoquant une véritable effervescence dans toute la cité. Ici, à La République, nous préférons conclure la semaine de travail de façon plus douce, en proposant un nouvel épisode de En Ligne – une rubrique concoctée par nos lecteurs où sont partagées des histoires de personnes détestant l’informatique, de ceux feignant des compétences techniques et de techniciens surpassant les difficultés pour réaliser leur tâche.
Cette semaine, rencontrez un lecteur que nous allons surnommer “Travis”, qui nous a raconté le temps où il a travaillé pour une société de navigation comme premier responsable informatique officiel.
Sa première tâche a été de moderniser son infrastructure backend qui alors dépendait d’un IBM AS400 de première génération, qui “se comportait comme un petit enfant capricieux la plupart du temps.”
Travis nous a déclaré qu’il avait des problèmes de câblage que personne n’a jamais pu identifier, ce qui le rendait extrêmement instable et lui a valu le surnom de “Petit Chéri”. L’équipe informatique qu’il a héritée a appris à travailler malgré les humeurs de la machine, mais le chaos régnait toujours quand la machine était instable.
Armé d’un budget conséquent, il a commencé à remplacer Petit Chéri avec du nouveau matériel IBM.
Ce projet a nécessité trois mois. Travis est une personne prudente, il a donc largement documenté la migration, prenant même de nombreuses photos avec son téléphone du câblage et des entrailles de l’AS400, au cas où une reconstruction serait nécessaire.
La transition vers les nouvelles boîtes a finalement eu lieu et Travis a eu l’autorisation de décommissionner l’AS400. Il devait aussi l’emballer soigneusement comme mesure de précaution. Le serveur a été étiqueté, emballé et laissé dans un état qui aurait dû permettre une réassemblage. Travis a conservé ses photos, et un collègue que nous appellerons “Dave”, qui avait passé des années à choyer Little Darling, a ramené la documentation de l’AS400 à la maison, par nostalgie et par crainte qu’elle ne se perde.
Le projet fut une réussite.
Mais peu après un mois, Travis et une demi-douzaine d’autres techniciens ont été licenciés au nom de la “réduction des coûts”.
“J’ai décidé plus tard qu’avec le projet de modernisation terminé, ils n’avaient plus besoin de moi.” Son travail n’était donc qu’une mascarade et son employeur le savait.
Au moment où Travis était licencié, son employeur a également visité son bureau, a ouvert son porte-documents personnel et a retiré toutes les cartes de visite et toute page sur laquelle quelque chose était écrit.
“Les extrémités déchiquetées du papier indiquaient qu’ils avaient été arrachés grossièrement,” a affirmé Travis. Mais il n’a pas eu le temps de contempler les dégâts car il a été escorté hors du bâtiment par les ressources humaines. Sur son chemin, il a vu Dave – qui, en tant que spécialiste de l’AS400, n’était plus nécessaire – attendre son entretien de sortie.
Deux semaines plus tard, le téléphone de Travis a sonné.
C’était le département des ressources humaines de son ancien employeur, qui avait oublié que Little Darling pouvait produire un certain rapport que son remplaçant ne pouvait pas.
Travis pourrait-il avoir gardé des notes décrivant comment redémarrer la machine ? Le rapport était nécessaire de toute urgence, toute assistance serait donc appréciée.
“J’ai répondu que toutes les notes avaient été arrachées de mon portfolio, donc ils les avaient déjà,” a répondu Travis, avant que les ressources humaines ne demandent si Dave pourrait vouloir aider.
Travis leur a fait savoir que Dave avait disparu de la circulation et ne pouvait pas être joint.
Au cours de la conversation, Travis a sorti son téléphone et a commencé à regarder les photos qu’il avait prises de Little Darling.
Il ne souhaitait pas aider les ressources humaines. Mais il ne voulait pas non plus que ses anciens collègues restés derrière souffrent, il a donc envisagé d’envoyer ses images directement à ses anciens coéquipiers. Il a également estimé que, même si la direction était infâme, ils méritaient peut-être un peu de gentillesse.
Alors qu’il déplaçait son pouce pour envoyer les images à ses vieux amis, les ressources humaines sont intervenues.
“Si vous ne pouvez pas nous aider, vous êtes inutile pour moi,” a craché le vice-président des ressources humaines au téléphone, avant de raccrocher brusquement. Il était alors clair qu’ils ne se réconcilieraient jamais.
Travis était alors laissé avec un téléphone plein de photos à détruire. “Je me suis assis et j’ai lentement supprimé chaque photo l’une après l’autre,” a raconté Travis à En Ligne.
Travis nous a confié qu’il a ensuite été confronté à la citation : “Il est sage d’être poli ; par conséquent, il est stupide d’être impoli.”
Et à ce jour, plus il n’aime pas quelqu’un, plus il est poli envers cette personne.
Êtes-vous déjà retourné dans un lieu de travail que vous détestiez ? Et qu’est-il arrivé lorsque vous avez reçu l’offre ? Partagez votre histoire en cliquant ici pour envoyer un email à En Ligne et vous pourriez être celui qui conduira En Ligne vers sa prochaine ère.
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